glucides,
lipides, protides
Pour fonctionner, les muscles utilisent des mélanges qui
se composent de glucides, de lipides et de protides. Les deux premières
catégories ont une fonction énergétique importante, la dernière catégorie joue
plutôt un rôle bâtisseur et contribue très peu à apporter de l’énergie aux
muscles. C’est parce que ces trois catégories sont prépondérantes dans notre
ration alimentaire qu’elles ont pris le nom de macro
nutriments. Ce chapitre abordera très sommairement un descriptif de ces
catégories d’aliments et du rôle qu’elles jouent dans notre alimentation.
Vous
trouverez en espace adhérent des précisions plus pratiques qui vous permettront
d’orienter efficacement votre alimentation.
On les appelle aussi
« sucres » ou plus rarement « hydrates de carbone ». Ce
sont eux qui fournissent la plus grande partie en
énergie.
on distingue:
A l’approche d’une
compétition, l’adoption d’une alimentation plus riche en glucides dans les 3
derniers jours est indiquée. Ces glucides vont se stocker dans deux endroits
bien distincts :
-
d’une
part dans les muscles et il est à noter que le type d’activité physique
réalisée interviendra dans l’épuisement du glycogène propre aux muscles
utilisés. Cela signifie que un coureur à
pied utilisera le glycogène stocké dans les muscles des jambes et non celui
basé dans les muscles des bras.
-
D’autre
part, le glycogène se stocke au niveau du foie où il servira à réguler la
glycémie. Il alimentera l’ensemble de l’organisme.
Mais en période
d’entraînement également, il est important de conserver une alimentation riche
en glucides car si l’on n’en fournit pas assez entre les séances, le stock de
réserves baisse progressivement. Les besoins en glucides dépendent de
l’activité réalisée, c’est à dire de la « charge d’entraînement ».
L’index glycémique
La classification entre sucres lents et sucres rapides
peut paraître de nos jours trop schématique. Une nouvelle notion (en fait
depuis les années 1985 environ) est apparue avec les études mettant en relation
l’ingestion de tel ou tel aliment avec l’élévation de la glycémie. Les chercheurs se sont aperçus que certains aliments classés parmi
les sucres lents se comportent parfois comme des sucres rapides et vice versa.
Ils ont alors attribué l’index 100 au glucose avalé pur, choisi car il est
assimilé très vite par l’organisme et augmente rapidement la glycémie.. Ils ont ensuite comparé les autres aliments à ce dernier
et ont attribué une valeur à chacun d’entre eux.
Plus l’index se
rapproche de 100 plus le sucre de l’aliment est rapide, plus il est
proche de 0 plus il est lent.
Les réserves corporelles
Chaque individu possède des réserves qui lui sont propres en fonction de son bagage génétique. En effet, chacun d’entre nous possède une adiposité minimale dont la nature nous a dotés. Par ailleurs, les femmes possèdent plus de réserves que les hommes. Un médecin peut mesurer le taux de masse grasse par la mesure des plis cutanés.
Les lipides corporels se rangent en deux
catégories :
Ø
Les
lipides constitutifs qui se situent dans le cœur, les poumons, le foie, la
moelle osseuse et qui sont indispensables.
Ø
Les
graisses de réserve que l’on cherche à limiter. Les sportifs sont moins enclins
à posséder trop de graisses de réserve. Une surcharge pondérale a des conséquences
sur la réalisation des performances mais
expose aussi les tendons et les articulations.
La pratique d’un sport d’endurance aide à se maintenir à
un niveau d’adiposité minimale grâce à une alimentation équilibrée qui va
limiter les « entrées » et à une dépense supérieure à celle des
sédentaires qui va aider à brûler davantage de graisses.
Les lipides alimentaires
Le monde des lipides est d’une
extrême complexité, et seuls les spécialistes s’y retrouvent.
Les lipides constituent les
corps gras alimentaires.
Chimiquement parlant, les
lipides sont constitués de carbone, d’oxygène et d’hydrogène, comme les
glucides.
Toutes sortes de lipides
existent dans nos aliments. On range cependant les substances en deux catégories :
-
celles
qui sont solubles dans l’eau (hydrophiles)
-
Celles qui sont insolubles dans l’eau et
solubles dans l’huile (appelées hydrophobes ou encore lipophiles). Ils en
existent de multiples familles dont la très connue famille des triglycérides
Un acide gras est la molécule lipidique de base. Il
existe de multiples acides gras dont certains peuvent s’assembler. Certains
servent à fournir de l’énergie et
l’organisme peut les mettre en réserve
D’autres acides gras
ne peuvent pas être fabriquer par le corps. On
parle alors d’acides gras essentiels (encore appelés acides gras
poly-insaturés). Sans ces acides gras, la vie est impossible. Ils ne sont pas
principalement fournisseurs d’énergie.
Deux familles existent :
Ø les omégas 3
d’origine marine (on les trouve dans les poissons gras)
Ø les omégas 6
d’origine végétale (on les trouve dans les huiles).
Ces acides gras essentiels ont une importance
considérable. Les omégas 6, par exemple, interviennent dans le développement du
cerveau. Les acides essentiels ont bien d’autres fonctions (
fonctions sexuelles, de reproduction, de protection des globules rouges,
etc..)
Une notion importante dans la connaissance des
acides gras est celle de saturation et d’insaturation :
·
les
acides gras saturés sont généralement les graisses dangereuses car ce sont celles
qui obstruent les artères lorsque leur consommation est trop importante. Mais
cela ne veut pas dire qu’ils doivent être éliminés totalement de
l’alimentation. Ils ont d’autres qualités.
·
Les
acides gras insaturés sont les bonnes graisses.
A prendre en compte : d’un point de vue pratique,
l’absorption simultanée de sucres « rapides » et de graisses favorise
la formation des graisses de réserves.
+ =
Pour
le coureur à pied l’importance accordée aux protides peut sembler secondaire
car, sur le plan énergétique, ils jouent un rôle mineur mais ils sont cependant
essentiels en ce qui concerne la construction, l’entretien et le renouvellement
des tissus.
Le
mot protide est un terme général. Il englobe les protéines mais aussi les
produits de dégradation de ces protéines : peptones, polypeptides et acides
aminés qualifiés d’essentiels du fait que l’organisme ne sait pas les fabriquer.
Le déficit de l’un des acides aminés essentiels peut entraîner des
dysfonctionnements dans les défenses immunitaires, le transport de l’oxygène, l’entretien
de la masse musculaire. On comprend là l’importance même pour le coureur à pied
de l’ingestion journalière en quantité et en qualité d’une ration protèidique
Les protéines proviennent d’une part de notre
alimentation. D’autre part, nos tissus en effectuent la synthèse ( à l’exception des acides aminés essentiels évoqués plus
haut). Tous les jours, une partie d’entre elles se renouvelle.
Pratiquement,
quelles sont les sources alimentaires de protides qualitativement
idéales :
On peut citer en premier lieu le blanc d’œuf dont
l’ovalbumine fournit l’ensemble des acides aminés essentiels,
puis les chairs animales et les laitages.
Les végétaux (céréales ou légumes secs) présentent des
déficits mais on pourra reconstituer l’ensemble des acides aminés
essentiels en associant par exemple des légumes secs et des céréales ou laitages et céréales.
Certains acides aminés particuliers présentent des
intérêts pratiques :
Citons par exemple les « acides aminés
ramifiés » qui activent la synthèse protéique et dont la prise combinée à
des glucides avant une séance traumatisante sur le plan musculaire préservera
cette masse musculaire.